Dietrich Carebus Group a levé fin septembre 30 millions d’euros par le biais d’un placement privé et d’une émission de dette mezzanine. Un montage peu courant qui a permis à la société familiale de réduire sensiblement le coût de l’Euro-PP.
Pour sa première levée de dette désintermédiée, Dietrich Carebus Group (93 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2015) a opté pour un montage original. La société familiale spécialisée dans les transports a levé fin septembre 30 millions d’euros en combinant placement privé français (Euro-PP) et dette mezzanine. «Nous souhaitions à la fois disposer de nouveaux moyens pour développer une gamme de cars et de bus électriques, mais aussi pour diversifier notre base de prêteurs, jusqu’alors exclusivement composée de banques», explique Jacob Hazan, directeur financier du groupe.
Cinq investisseurs approchés
Initialement, Dietrich Carebus Group envisageait de se tourner uniquement vers le marché de l’Euro PP. «Ce dernier répondait parfaitement à notre volonté d’émettre de la dette remboursable in fine auprès d’investisseurs tels que les fonds de dette et les assureurs», poursuit Jacob Hazan. Mais en préparant l’opération avec sa banque conseil Carax, l’entreprise a constaté que sa structure financière ne lui permettrait pas d’obtenir un accès optimal à ce marché.
Face à cette situation, Dietrich Carebus Group a décidé de renforcer son bilan via un apport de nouveaux fonds propres. Mais la société ne souhaitait toutefois pas ouvrir son capital. Elle s’est donc intéressée à la dette mezzanine. «Ce type d’emprunt, qui a notamment été utilisé en début d’année par Delpharm en complément d’un Euro-PP, est certes plus coûteux que de la dette senior, mais il présente l’avantage d’être comptabilisé comme des quasi-fonds propres, ce qui améliore mécaniquement les ratios financiers», explique Philippe Hugon, directeur général délégué de Carax.