Fruit de la fusion des coopératives d’Aucy et Triskalia, finalisée en début d’année, le groupe agroalimentaire breton Eureden a placé l’ESG au cœur de sa stratégie de développement. Souhaitant que cette approche se reflète dans la structure de financement du nouvel ensemble, sa direction financière vient de boucler en l’espace de quelques semaines la mise en place d’un crédit syndiqué et d’un placement privé obligataire intégrant, chacun, des critères RSE.
Après le temps de l’union, celui de la fusion. Un an après la mise en commun de leurs moyens de production, les coopératives Cecab/d’Aucy et Triskalia ont parachevé, le 1er janvier dernier, leur rapprochement. Comprenant notamment les marques d’Aucy, Paysan Breton, Ronsard ou encore Magasin Vert, le nouvel ensemble baptisé Eureden (3,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2019) s’est doté à cette occasion d’une nouvelle gouvernance. Quelques jours plus tard, lors de la présentation en visio-conférence du projet stratégique devant les coopérateurs, collaborateurs et principaux partenaires, les membres du conseil d’administration en ont profité pour réaffirmer leur objectif ambitieux : faire d’Eureden le leader agricole et agroalimentaire du « bien manger ».
Une expérience de l’Euro-PP
C’est justement pour nourrir ses appétits de croissance durable que le groupe coopératif breton a sécurisé, au cours des dernières semaines, près de 600 millions d’euros de financements. Un chantier que ses équipes financières ont engagé dès la fin 2019, avec là aussi un objectif clair. « En travaillant sur la création d’Eureden, il était évident dès le départ que l’ESG serait au cœur de sa stratégie, explique Marie-Gabrielle Daniel, directrice administratif et finance groupe. Dans ce contexte, il nous paraissait essentiel d’intégrer cette dimension dans notre structure de financement, et encore plus important de le faire pour le financement inaugural d’Eureden. » Jusqu’alors, Eureden s’appuyait sur les ressources...