La plupart des levées de fonds réalisées cette année par des entreprises importantes de la French Tech ont été dominées par des investisseurs étrangers. Si l’écosystème de financement de ces entreprises est encore peu développé en France, il cherche aujourd’hui à rattrapper son retard.
«Ces derniers mois, malgré le contexte sanitaire, la French Tech a réussi à maintenir et consolider ses levées de fonds, et à préserver sa capacité d’innovation. Vous pouvez être fiers !» Devant les principaux représentants du numérique français réunis la semaine dernière à l’Elysée, Emmanuel Macron n’a pas manqué de vanter la résilience de l’écosystème face à la crise. Le président de la République s’est bien gardé, en revanche, de revenir sur le rôle prépondérant joué, cette année encore, par les investisseurs étrangers dans les tours de table des «scale-up» françaises, ces pépites à forte croissance dont le chiffre d’affaires atteint rapidement plusieurs dizaines, voire centaines de millions d’euros. En 2020, en effet, les cinq levées de plus de 100 millions d’euros – dites de «late stage» par leur ampleur – réalisées par la French Tech ont toutes été financées à plus de 50 % par des fonds ou des groupes internationaux. La première, en janvier, largement alimentée par CVC’s Growth Partners, a permis au concepteur de solutions digitales dédiées à la notation RSE, Ecovadis, de boucler le plus gros tour de l’année, de 182 millions d’euros. La néobanque Qonto a fait appel, de son côté, au groupe chinois Tencent, tandis que le spécialiste de la data Contentsquare s’est tourné vers Black Rock Private Equity Partner, le distributeur de produits reconditionnés Back Market vers Goldman Sachs Gr...