Soucieuses de sécuriser la gestion de leurs pouvoirs bancaires tout en la simplifiant, un nombre croissant de grandes entreprises, s’intéressent à l’eBam, une solution qui vise à dématérialiser les échanges de documents entre le groupe et ses banques. Alors que le développement de ce service a longtemps été freiné par des contraintes liées à son utilisation, certaines sont en passe d’être résolues, notamment en ce qui concerne son coût.
Sur le papier, l’«electronic bank account management» présente tous les arguments pour séduire les directions financières des grands groupes. Existant depuis plus de dix ans, ce service, plus connu sous l’acronyme eBam, vise en effet à leur permettre de gérer de manière électronique leurs comptes (ouverture et clôture) et les pouvoirs bancaires associés. De quoi générer de moindres dépenses et un gain de temps – chaque année, ce sont des milliers de pages qui doivent être envoyées aux banques au titre de la mise à jour de ces pouvoirs –, davantage de rapidité dans le traitement par les établissements bancaires des informations envoyées (celui-ci peut parfois prendre plusieurs mois !) ainsi qu’un niveau de sécurité renforcé – les fichiers contenant des données sensibles, comme par exemple des photocopies de carte d’identité de dirigeants, transitent via des canaux sécurisés (Swift, Ebics, etc.) au lieu d’être expédiés sous plis postaux.
Pourtant, les entreprises hexagonales restent peu nombreuses à recourir à cette solution. «Au sein de la “task force eBam” mise en place au sein de l’Association française des trésoriers d’entreprise (AFTE), nous avons identifié à ce jour une dizaine de grands corporates travaillant sur un tel projet, certains d’entre eux seront (partiellement) opérationnels avant l’été», signale Bruno Rabel, président de la commission systèmes d’information de l’association professionnelle.
Un travail d’analyse fastidieux
Il est vrai que les freins à la mise en œuvre de cette solution sont...