Le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, a annoncé, le 24 novembre dernier, avoir demandé aux différents moteurs de recherche en ligne de déréférencer la plateforme américaine de e-commerce Wish. Cette décision fait suite à une enquête menée par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Que lui reproche l’Etat ?
La plateforme Wish est dans le collimateur de la DGCCRF depuis 2020. L’enquête de Bercy a d’abord démarré, l’année dernière, sur des soupçons de pratiques de prix trompeuses (publicité mensongère de promotions). Pour ces faits, la DGCCRF avait saisi le procureur de la République. Puis, les investigations des services de la répression des fraudes se sont axées sur le problème de la conformité de certains produits proposés à la vente, qui ne respectaient pas les règles de protection du consommateur. En effet, sur 140 produits vendus sur Wish et analysés par la DGCCRF, 90 % des appareils électriques se sont révélés dangereux, tout comme 62 % des bijoux fantaisie et 45 % des jouets. Aussi, au mois de juillet dernier, Bercy a enjoint à la plateforme de retirer les objets défectueux avant de constater, quelques semaines plus tard, que le consommateur pouvait toujours les acheter… sous un autre nom ! L’Etat a donc considéré qu’il y avait une nouvelle fois tromperie pour le consommateur, ce qui a poussé Bruno Le Maire à demander le déréférencement de la plateforme. Cela ne signifie pas pour autant que le site ne sera plus accessible sur Internet : l’utilisateur devra juste désormais inscrire l’adresse exacte du site dans l’URL de la barre de recherche.