Alors que débute la saison 2016 des assemblées générales des principaux groupes cotés, les rémunérations devraient une nouvelle fois être au cœur des préoccupations des actionnaires. L’entrée en vigueur de nouvelles législations, concernant par exemple les actions gratuites et les retraites-chapeaux, va notamment inciter les investisseurs à renforcer leurs exigences en matière de critères d’attribution de ces gratifications.
Alors que Vallourec, Soitec, LVMH ou encore Klepierre ont donné il y a quelques semaines le coup d’envoi de la saison 2016 des assemblées générales, la plupart des grandes entreprises cotées tiendront d’ici cet été leur traditionnel grand rendez-vous annuel avec les actionnaires. Pour les principales agences de conseil en droit de vote (proxys), les sujets liés à la rémunération des dirigeants et à la gouvernance d’entreprise feront, cette année encore, l’objet d’une attention particulière, notamment en raison de l’entrée en vigueur de nouvelles dispositions législatives. Alors que les discussions avaient été l’an dernier fortement animées par la loi dite «Florange», qui a entre autres conduit les investisseurs à se prononcer sur l’introduction de droits de vote doubles pour les actionnaires inscrits depuis au moins deux ans au registre nominal des sociétés, elles devraient au cours des prochains mois tourner autour des mesures introduites par les lois pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques (loi «Macron») et sur le dialogue social et l’emploi (loi «Rebsamen»). «Ces réformes auront en effet des conséquences directes sur leurs pratiques des émetteurs dans ces deux domaines, auxquels les actionnaires sont particulièrement sensibles», souligne Carla Topino, associate vice president pour l’Europe et les marchés émergents chez l’agence de conseil en matière de vote (proxy) Glass Lewis & Co.
Des critères de performances plus poussés
Ces modifications législatives auront d’abord un impact sur les...