Utilisées notamment par les directions financières pour les accompagner dans le pilotage de la performance et leurs prises de décisions stratégiques, les solutions d’enterprise performance management (EPM) ont néanmoins besoin, pour être efficaces, de s’appuyer sur des données fiables. Des données généralement collectées auprès des ERP.
Guillaume Rejou, directeur marketing produit, Cegid
Pourquoi les outils d’EPM sont-ils tant plébiscités par les entreprises actuellement ?
La crise Covid a marqué un tournant dans la façon dont les entreprises gèrent leur activité. Plus que jamais, elles ont besoin de gagner en agilité et en compétitivité, de gérer leur activité en temps réel. A cet effet, nombre d’entre elles ont récemment modernisé leur système d’information de gestion et en particulier leur ERP. Désormais, elles entendent optimiser le pilotage de leur performance dans un contexte qui demeure incertain, et surtout très changeant. Elles ont besoin d’être en capacité d’analyser finement et en temps réel des données consolidées provenant de systèmes hétérogènes et de réaliser des projections en fonction d’éléments conjoncturels. Par exemple si le coût des matières premières augmente en raison de l’inflation, les directions financières entendent être en mesure d’en projeter l’impact sur le prix de revient et donc le prix de vente à terme du produit concerné. Dès lors, elles pourront maîtriser leur performance et leur compétitivité. Pour s’inscrire dans cette démarche, elles sont de plus en plus nombreuses à s’équiper de solutions d’enterprise performance management (EPM), dont le marché connaît actuellement une très forte croissance.
Les logiciels d’EPM ont en effet pour vocation de récupérer des données dans des systèmes d’information et des ERP hétérogènes, de les agréger, de les synthétiser, de les analyser puis de les modéliser de manière à réaliser des projections de scénarios pour améliorer le pilotage de la performance. Pour que ces projections soient les plus fiables possibles, les solutions d’EPM ont besoin de récupérer des données de qualité et de s’appuyer sur des indicateurs et des KPI objectifs et réels, qui proviennent généralement des ERP.
Quelles précautions prendre dans la mise en place d’un EPM ?
L’optimisation de l’EPM repose sur la qualité des données qu’il traite. Il convient donc de s’assurer préalablement de la fiabilité des données qu’il source. Il est par ailleurs important que les données analysées soient cohérentes entre elles. Il est également indispensable de vérifier que l’ensemble des liens entre l’EPM et les sources de données existent et qu’il n’en manque pas. Enfin, l’EPM doit s’interfacer facilement avec le ou les ERP de l’entreprise. A cet effet, l’ERP doit être suffisamment ouvert et de préférence disponible en SaaS. D’autre part, l’ERP doit proposer en standard des tableaux de bord traditionnels et adaptables en fonction des besoins de l’entreprise permettant par exemple aux financiers de piloter la performance de leur organisation. C’est notamment le cas pour Cegid ERP Flex, qui est particulièrement ouvert et flexible et garantit par ailleurs la sécurité des données. Il permet aux EPM de retrouver les data facilement sans contraintes, à l’aide d’API (connecteurs). Si des ajustements sont nécessaires, ils peuvent se faire via de simples paramétrages, évitant ainsi aux entreprises des développements souvent longs et coûteux à réaliser.
Quel est le rôle de l’éditeur d’ERP dans le déploiement d’un EPM ?
La mise en place d’un outil d’EPM nécessite l’implication de l’éditeur d’EPM mais également de l’éditeur d’ERP en place et, bien entendu, de l’entreprise. Il revient notamment à l’éditeur d’ERP de notifier où se situent les données dans le système d’information, la nature de ces données ainsi que leur source. Cette démarche est d’autant plus importante à réaliser lorsque l’éditeur d’ERP a développé des spécificités dans son outil pour l’adapter aux besoins de l’entreprise. D’ailleurs, globalement, l’éditeur d’ERP doit être en mesure de répondre à l’ensemble des demandes de l’éditeur d’EPM.