Avec les évolutions réglementaires à venir, les acteurs non bancaires, en tête desquels les fintechs, pourront proposer aux entreprises des services visant à optimiser la gestion de leurs comptes, sans l’aval des banques. Une opportunité pour les PME-ETI, qui pourraient bénéficier de prestations jusqu’alors réservées aux grands groupes en raison de leur coût.
Afin de gérer leurs comptes bancaires et d’optimiser le pilotage de leur trésorerie, les directeurs financiers de PME-ETI devraient bientôt pouvoir s’appuyer sur des outils comparables à ceux de leurs homologues de grands groupes. Jusqu’à présent, une telle issue était le plus souvent inenvisageable au regard d’une offre limitée et généralement onéreuse. Mais l’adoption le mois dernier de la directive européenne révisée sur les moyens de paiement (DSP 2), dont l’entrée en vigueur est attendue à partir de 2017, devrait radicalement changer la donne. «Ce texte va en effet permettre à des acteurs non bancaires agréés d’accéder aux comptes d’une entreprise qui en ferait la demande, signale Thierry Mennesson, associé chez Oliver Wyman. Ceux-ci pourront alors être en mesure d’agréger l’ensemble des informations bancaires de leurs clients, dans le but de leur proposer des services de cash management.» De ce fait, les directions financières pourront par exemple visualiser leur situation de trésorerie en temps réel, même si cette dernière est placée dans plusieurs banques, voir instantanément à quelle facture correspond un paiement, ou encore disposer de relevés de comptes et de reportings détaillés des transactions réalisées. «Ce faisant, les PME-ETI pourront facilement avoir accès à des services qui jusqu’à présent sont offerts par des ERP et des plateformes bancaires de type SwiftNet, souvent trop onéreux pour la plupart d’entre elles», prévient Thierry Mennesson.
L’effet vertueux de la concurrence sur les prix
Certes, des...