Mis en place au début de la crise sanitaire pour permettre à des PME-ETI économiquement viables de financer leur rebond, les prêts participatifs relance (PPR) et les obligations relance (OR) ont dans l’ensemble trouvé leur public, avec près de 6 milliards d’euros octroyés à plus de 1 600 entreprises. Une nouvelle mouture de ces dispositifs va voir le jour, tournée cette fois-ci vers la transition.
Après la mise en place réussie au printemps 2020 des prêts garantis par l’Etat (PGE), destinés à restaurer la trésorerie des entreprises fragilisées par la pandémie de Covid-19, Bercy annonçait en grande pompe, le 4 mars 2021, la création de deux nouveaux instruments de financement assortis d’une garantie publique : les prêts participatifs relance (PPR) et les obligations relance (OR). Conçus pour financer l’innovation et les investissements stratégiques de PME et d’ETI affectées par les mesures de restriction imposées par la situation sanitaire, mais dotées de solides perspectives de rebond, ils prenaient la forme d’une dette de long terme, en l’occurrence d’une maturité de huit ans, de rang subordonné. De quoi les positionner entre les dettes seniors et les quasi-fonds propres.
Bien que sans commune mesure par rapport à l’enveloppe initiale des PGE, de l’ordre de 300 milliards d’euros – environ 140 milliards d’euros auront finalement été empruntés – celle prévue par le gouvernement pour les PPR et OR avait été déterminée à un niveau non moins conséquent. « Nous avons un objectif 20 milliards d’euros de distribution de prêts et d’obligations. Je rappelle qu’en une année normale, les PME et les ETI investissent environ 100 milliards d’euros. C’est donc un apport absolument massif », avait alors insisté Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique lors de la conférence de lancement. Alors que la distribution des PPR et...