Quelles sont les problématiques des entreprises en matière de sécurité des paiements ?

Ces cinq dernières années, la fraude aux moyens de paiements s’est considérablement industrialisée. Les fraudeurs s’organisent en chaîne de valeur : ils utilisent massivement l’ingénierie sociale et réinvestissent leurs gains en R&D pour être à la pointe de la technologie. On trouve sur le darknet des marketplaces de services en cybercriminalité. Tous les segments de ce juteux marché sont exploités, depuis les très grandes entreprises internationales jusqu’aux PME.

Quels sont leurs enjeux en termes de systèmes de paiement ?

Le paysage des paiements est très complexe. On y trouve des solutions logicielles indépendantes, des protocoles de transfert (Swift, EBIC, etc.), des solutions de e-banking, autant que des plateformes holistiques comme Kyriba. Dans chaque entreprise, il existe généralement de nombreuses connexions à différents supports de paiement, pilotées le cas échéant par des applications spécifiques. Ces systèmes manquent d’homogénéité, s’intègrent difficilement entre eux et ne facilitent pas la lutte contre la fraude. La centralisation et l’intégration sont donc deux enjeux clés. Ce sont des gisements de gains de productivité mais aussi et surtout des incontournables pour une meilleure sécurité. Or, les entreprises se concentrent souvent sur la sécurité et la centralisation des processus sans pousser la réflexion jusqu’au système. D’ailleurs, l’étude que nous avons menée avec Option Finance et Deloitte montre que la plupart des entreprises françaises ont développé des processus centralisés de gestion des paiements, mais que leurs filiales continuent à les exécuter par leurs propres moyens. Ce sont autant de failles qui sont des opportunités pour un fraudeur.