Le 30 mars dernier, Vilmorin & Cie a levé 100 millions d’euros à l’occasion de son deuxième placement privé allemand. Sursouscrite 3,4 fois, cette opération a permis au spécialiste des semences de rembourser une partie de sa dette et d’étendre la maturité moyenne de son endettement global.

Retour gagnant pour Vilmorin & Cie. Quatre ans après avoir levé 130 millions d’euros de dette dans le cadre d’un placement privé allemand (Schuldschein) inaugural, la société spécialisée dans les semences potagères et de jardins, qui a réalisé 1,325 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2015-2016, a récolté le 30 mars dernier 100 millions d’euros par ce biais. Cette opération répond à plusieurs objectifs. «Nous souhaitions profiter du contexte de taux bas pour à la fois rembourser une partie de notre dette et disposer de nouvelles ressources à moyen et à long terme pour financer notre activité et nos investissements», explique Dominique Fraisse, directeur financement, trésorerie et opérations financières de Vilmorin & Cie.
Souhaitant poursuivre sa démarche de désintermédiation initiée en 2013, l’entreprise s’est d’emblée intéressée en début d’année aux offres de dettes non bancaires. Dans ce cadre, elle a d’abord envisagé de recourir au marché obligataire, sur lequel elle avait levé 450 millions d’euros entre 2014 et 2015, avant d’écarter rapidement cette option, au profit de celui du Schuldschein. «Le marché allemand présente en effet plusieurs avantages, confirme Dominique Fraisse. Non seulement il est animé par des banques et des investisseurs de long terme (assureurs européens, etc.), mais il est en outre moins sensible aux fluctuations de marché, et en particulier aux tensions sur les spreads constatées depuis quelques mois sur le marché obligataire, ce qui limitait le risque d’exécution de notre opération.»