Alors que les mesures de restriction imposées par les pouvoirs publics n’ont pas encore été levées, les perspectives des entreprises françaises restent bien incertaines en ce début d’année. Beaucoup pourraient notamment connaître des problèmes de trésorerie et d’endettement. Un retour à la normale de leur activité reste conditionné, de surcroît, à la résorption définitive de la pandémie.
Alors que s’achève l’une des années les plus difficiles qu’ait connue l’économie française, l’incertitude est malheureusement loin d’être levée pour les entreprises domestiques. «En raison de la situation sanitaire actuelle et du flou qui entoure la levée définitive des restrictions en France au 20 janvier, parier sur un retour dynamique de la croissance au premier trimestre paraît bien hasardeux, reconnaît Bruno de Moura Fernandes, économiste pour l’Europe de l’Ouest chez Coface. Dans le meilleur des cas, le redémarrage de l’économie ne devrait pas se produire avant le deuxième trimestre.» A plus long terme, les économistes escomptent, au mieux, une convalescence progressive. Selon l’Insee et la Banque de France, l’économie française devrait croître de 5 à 6 % par an au cours des deux prochaines années. «Par conséquent, elle ne retrouvera sans doute pas son niveau de 2019 avant dix-huit à vingt-quatre mois, et la trajectoire de croissance qui était la sienne avant la crise d’ici plusieurs années», signale Selin Özyurt, économiste senior pour la France et l’Afrique chez Euler Hermes. Encore ce scénario central reste-t-il conditionné à certains prérequis. «Le redressement ne pourra être pleinement effectif qu’en cas de succès de la campagne de vaccination anti-Covid et de résorption mondiale de la pandémie», insiste Bruno de Moura Fernandes.
Des tensions de trésorerie
Dans ce laps de temps, les entreprises devront composer avec un certain nombre de handicaps, voire de menaces. Si les dispositifs de...