L’ANC tient ce lundi sa huitième édition des Etats généraux de la recherche comptable. A cette occasion, quel bilan tirez-vous de l’année 2018 sur le plan des normes comptables ?
L’année 2018 a été marquée par l’entrée en vigueur des normes IFRS 9 (instruments financiers) et 15 (produits des activités ordinaires tirés des contrats conclus avec des clients), et par la fin de la mise en place par les entreprises d’IFRS 16 (contrats de location) qui sera obligatoire à compter du 1er janvier prochain.
Même si des questions d’interprétation se posent souvent lors de la mise en place de nouvelles normes, l’application pratique d’IFRS 9 et 15 s’est globalement bien déroulée, et l’entrée en vigueur d’IFRS 16 devrait également bien se passer. En revanche, plusieurs acteurs ont constaté que le traitement comptable des actions tel qu’imposé par la norme IFRS 9 pourrait être défavorable à l’investissement en actions sur le long terme. En effet, soit les plus-values sur ces instruments sont classées en Other Comprehensive Income (OCI), c’est-à-dire les «autres éléments du résultat global», ce qui signifie que les variations de valeur du bilan n’impactent que les capitaux propres sans passer par le compte de résultat, de ce fait, ils ne sont pas pris en compte dans le calcul de la performance des entreprises, soit le compte de résultat est affecté par une volatilité à court terme.
Par ailleurs, les travaux sur l’impact d’IFRS 17 (contrats d’assurance) réalisés cette année par les assureurs et l’European Financial Reporting Advisory Group (Efrag) ont soulevé plusieurs questions, il faudra donc améliorer ce standard. Sa date d’application, initialement prévue pour 2021, est d’ores et déjà reportée à 2022.