Après plusieurs années de mise en conformité avec une législation jusque-là assez peu contraignante, l’environnement fait désormais partie des préoccupations prioritaires de nombreux dirigeants d’entreprise. Certains secteurs pour lesquels l’image de marque est primordiale, à l’instar du luxe, en font même leur priorité n° 1. Pour autant, elles connaissent encore trop peu leurs impacts sur l’environnement.
Si les entreprises sont aujourd’hui conscientes des enjeux environnementaux, peu mesurent encore réellement les impacts de leur activité en la matière. Dans le meilleur des cas, elles s’arrêtent à leur impact direct, sans prendre en compte, par exemple, la matière première. D’autre part, les calculs ne concernent bien souvent que le bilan carbone.
Transformer les opérations pour en réduire l’impact environnemental
Afin d’identifier là où l’effort doit porter, il est alors essentiel d’avoir une vision de bout en bout de l’impact sur l’ensemble des opérations, de l’extraction des matières premières à la vente du produit fini, ainsi que sur l’ensemble des critères principaux (CO2, pollution, eau, etc.). D’autant que les leviers à explorer concernent toute la chaîne de valeur. A titre d’exemple, il est possible d’intervenir sur l’adaptation de l’offre produit en travaillant sur le rythme de renouvellement et la durabilité des produits ; sur les opérations «amont», dans le choix des matières premières, la compatibilité RSE et la localisation du sourcing des fournisseurs, etc. ; sur la production, en réduisant les déchets et la consommation de ressources, ou en évoluant vers des processus industriels moins polluants ; sur la supply chain en ajustant les tailles de lots commandés ou fabriqués, en améliorant la prévision, ou encore en optimisant la localisation des stocks, les modes de transport, etc. ; sur le retail en optimisant des allocations dans les magasins ou en supprimant des emballages plast...