Après avoir simplifié l’accès des entreprises au crédit, les pouvoirs publics s’attellent désormais à trouver une solution pour renforcer leurs capitaux propres. Comme en 2008, leur choix se porte sur les prêts participatifs. Créé en 1978, cet instrument présente il est vrai de nombreux avantages, notamment en termes de gouvernance, mais son coût pourrait constituer un frein.
Après avoir soutenu la trésorerie des entreprises dès le début de la crise au travers d’un ensemble de dispositifs (prêts garantis par l’Etat, report de charges, chômage partiel…), le gouvernement fait désormais du renforcement de leurs fonds propres l’une de ses priorités. «Pour certaines sociétés, l’endettement est un sujet majeur que nous voulons prendre à bras-le-corps», avait ainsi déclaré durant l’été le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire. Après avoir annoncé courant août le déblocage, au sein du plan de relance, d’une enveloppe de 3 milliards d’euros consacrée à cet objectif, le patron de Bercy a engagé des discussions – elles vont se poursuivre durant encore plusieurs semaines – avec les institutions financières afin de mobiliser des ressources supplémentaires. Ces dernières ne seront pas superflues. Fin août, la direction générale du Trésor estimait les besoins de recapitalisation des PME et ETI hexagonales à 10 milliards d’euros. Il en faudra beaucoup plus, selon les professionnels du financement. Présidé par le Médiateur national du crédit, l’Observatoire du financement des entreprises rappelait par exemple dans son dernier rapport annuel que 20 % des TPE hexagonales présentaient des fonds propres négatifs ou nuls, tandis que cette part atteignait 7 % chez les PME. Or ces chiffres avaient été établis sur la base des états financiers 2017. A Bercy, on concède que la situation n’a pu que se dégrader avec la pandémie.
Un rang subordonné
Pour parvenir...