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Prêts participatifs relance : une copie à revoir

Publié le 23 juillet 2021 à 16h13

Ivan Best

Alors qu’ils devaient contribuer fortement au financement des entreprises en sortie de crise, les Prêts participatifs relance les intéressent peu. Conçus il y a un an, ils sont sans doute peu adaptés à leur situation financière actuelle. Leur prix, considéré comme trop élevé, pourrait baisser, mais sans doute pas suffisamment pour assurer leur succès.

Les doigts des deux mains suffiraient, ou presque, à les compter : le nombre de signatures de prêts participatifs relance (PPR), ces prêts voulus par Bercy pour soutenir financièrement les PME et ETI en sortie de crise, reste infinitésimal. Il s’agit pourtant de l’un des dispositifs phares du plan de relance gouvernemental annoncé en septembre 2020… Au sein du groupe BPCE, par exemple, trois prêts avaient été conclus à la mi-juillet. S’agissant de Société Générale, un seul l’avait été. 

Or, au début de l’année, le gouvernement envisageait la signature de 10 000 à 12 000 PPR d’ici le 30 juin 2022, date butoir du dispositif… et tablait sur une enveloppe globale de 14 milliards d’euros, quand BPCE instruit aujourd’hui des dossiers pour un montant global limité à 38 millions. Même si le rythme s’accélère à la rentrée, et que toutes les banques se montrent volontaristes, l’écart apparaîtra immense entre les ambitions affichées par le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, et la réalité du terrain.

Faut-il parler d’échec cuisant ? Les banques veulent trouver des explications à ce démarrage plus que poussif, beaucoup plus lent que celui des prêts garantis par l’Etat (PGE). « En effet, à la différence des PGE qui étaient un financement d’urgence, le PPR nécessite pour les entreprises de prendre le temps nécessaire à l’élaboration de leur stratégie de relance ainsi qu’au plan d’investissement qui en découle, souligne Virginie Normand, directrice des marchés spécialisés du développement à la Banque Populaire, en charge des prêts participatifs relance (PPR) pour les réseaux du groupe BPCE. Nous sommes donc sur une temporalité de décision plus longue. »

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