Schneider Electric vient de réaliser la première émission mondiale d’obligations convertibles durables. Ce placement est également assorti d’un rendement de -1,33 %, l’un des plus faibles jamais obtenus par une entreprise.
Si le marché des obligations convertibles commence à acquérir une coloration ESG, il le doit sans conteste aux entreprises françaises. Après Neoen, qui avait émis en mai dernier les premières Oceane vertes en Europe, Schneider Electric vient en effet de réaliser la première émission d’Oceane durables au monde. D’un montant de 650 millions d’euros, celle-ci repose sur une structure « sustainability-linked », c’est-à-dire que le coupon peut être majoré en cas de non-respect par la société d’objectifs ESG préalablement fixés.
Une diversification de la base d’investisseurs
Après avoir notamment adopté une « raison d’être » qui consiste à « permettre à chacun d’utiliser au mieux énergie et ressources, en conciliant progrès et développement durable pour tous », le groupe souhaitait, pour financer ses besoins généraux, s’appuyer sur des instruments à même de refléter cet engagement. Assez rapidement, l’option d’un placement de titres convertibles s’est dégagée. « Dans la mesure où nous comptons déjà de nombreux gérants ESG au sein de notre base d’investisseurs obligataires, une émission de type green bond ou sustainable bond ne nous aurait permis de la diversifier qu’à la marge, évoque Hilary Maxson, directrice financière de Schneider Electric. Dans le cadre de notre travail de prospection, nous avons constaté que le marché equity-linked, en plus d’offrir des conditions d’emprunt très attractives, était animé par un grand nombre d’investisseurs ESG de long terme avec lesquels nous n’étions pas encore en relation. » Après avoir...