A l’heure de la clôture des comptes annuels, trois nouvelles normes IFRS mobilisent l’attention des émetteurs car elles risquent d’impacter significativement leurs comptes.
Trois nouvelles normes IFRS mobilisent l’attention à l’heure de la clôture des comptes. La première et la plus importante est IFRS 15 sur la reconnaissance du chiffre d’affaires. Applicable depuis le 1er janvier 2018, elle a pour objectif d’affiner la présentation de l’information sur le chiffre d’affaires. Elle va certes améliorer l’information financière, mais elle risque aussi d’avoir une incidence importante sur les comptes.
Selon l’étude réalisée par l’AMF à l’occasion de la publication fin octobre de sa recommandation en vue de l’arrêté des comptes 2018, 21 % des groupes du CAC 40 indiquent que la norme a eu un impact significatif sur leurs comptes au 30 juin 2018. Sont plus particulièrement concernés les secteurs des télécoms, de l’aéronautique et des logiciels.
Des retraitements nécessaires pour les exercices précédents
«La nouvelle norme impose notamment d’identifier les différentes obligations de prestations, valorisées à leur prix de référence, qui seront constatées distinctement en chiffre d’affaires. Imaginons un opérateur télécoms faisant une offre d’abonnement couplée incluant un téléphone à “1 euro”. Désormais, le prix réel du téléphone sera constaté en chiffre d’affaires immédiatement. Et ce montant viendra en déduction du revenu constaté pour l’abonnement étalé dans le temps. Avant IFRS 15, seul un revenu d’abonnement était constaté», explique Patrick Iweins, associé du groupe Adolis Orfis.
Outre cette présentation plus fine du chiffre d’affaires, les émetteurs devront procéder au retraitement des exercices...