(AOF) - Les tarifs douaniers imposés par Trump sur les véhicules fabriqués en Chine, au Canada et au Mexique auraient un impact sur près de 20 % voitures vendues aux États-Unis, affirme le cabinet spécialisé Jato Dynamics dans une note publiée ce mercredi. Ces trois pays représentaient 18 % des ventes totales de véhicules neufs aux États-Unis en 2024. Le Mexique et le Canada étaient les deuxième et cinquième pays d'origine de ces véhicules l'an dernier et le volume en provenance de ces pays a augmenté de 7 % sur un an en 2024, atteignant 2,9 millions d'unités.
Les ventes aux États-Unis de véhicules légers neufs fabriqués au Mexique ont totalisé 2,19 millions d'unités en 2024, soit 14 % du marché total. Les volumes ont augmenté de 13 % sur un an, contre 1,7 % pour les véhicules fabriqués aux États-Unis. Le Mexique est le premier pays d'origine des voitures vendues par Volkswagen aux États-Unis, avec 44 % des ventes du groupe en 2024. Il était également le deuxième plus grand pays d'origine des véhicules vendus aux États-Unis pour Stellantis, Nissan, Mazda, Honda et Ford.
Le Canada, cinquième pays d'origine des voitures vendues aux États-Unis en 2024, ne représentait que 18 % des ventes totales de Toyota aux Etats-Unis l'année dernière, et 14% de celles de Stellantis dans le pays. Seuls 5 % des véhicules Ford vendus aux États-Unis en 2024 provenaient d'une usine canadienne.
Seuls 56 800 véhicules fabriqués en Chine ont été vendus aux États-Unis en 2024, soit une part de marché de 0,35 %. "Les États-Unis imposent de sévères restrictions aux véhicules fabriqués en Chine, malgré le rôle marginal que joue le pays dans l'industrie automobile américaine", a souligné Jato.
L'Union européenne sera-t-elle la prochaine à suivre ? L'année dernière, les ventes de véhicules légers de tourisme aux États-Unis provenant d'usines de l'UE ont totalisé plus de 820 000 unités. Trois constructeurs automobiles allemands –Volkswagen, Mercedes-Benz et BMW – ont représenté 73 % de ce total.