(AOF) - En 2024, les aéroports français ont enregistré une augmentation de trafic de 3,6 % par rapport à 2023, soit 7 millions de passagers commerciaux supplémentaires. C’est le bilan dressé par l’UAF (Union des Aéroports Français) lors d’une conférence de presse organisée le 12 mars. Avec un total de 205 756 079 passagers commerciaux, le trafic reste toutefois en retrait de 4 % par rapport à 2019. Le nombre de mouvements commerciaux en 2024 s'élève à 1 765 942, marquant une baisse de 10,3 % par rapport à 2019 et une légère croissance de 0,6 % par rapport à 2023.
En 2024, le trafic aérien de l'Union européenne a, quant à lui, excédé de 1,8 % son niveau de 2019. Lestée par une fiscalité sur le transport aérien particulièrement lourde, la France se place loin derrière l'Italie (+17,0 %), l'Espagne (+13,0 %), le Portugal (+17,0 %), le Royaume-Uni (-0,1 %) et l'Irlande (+8,7 %).
L'UAF alerte sur les augmentations de la Taxe de Solidarité sur les Billets d'Avions et du Tarif de Sûreté et de Sécurité qui "risquent d'accroître le retard de la France par rapport à ces pays en croissance" car elles poussent les compagnies aériennes low-cost à se détourner des aéroports français, et plus encore des petits aéroports régionaux particulièrement menacés, "au grand profit des autres aéroports européens".
L'UAF souligne qu'en 2024, le trafic low-cost en France a représenté 44,1 % du trafic total, avec une augmentation "significative" par rapport à 2019 (9 points). En 2024, ce trafic low-cost représentait plus de 70 % du trafic total de 18 aéroports français (contre seulement 11 aéroports en 2019) et dépassait 99 % pour quatre d'entre eux : Paris-Beauvais, Carcassonne, Béziers et Nîmes.