Malgré le retard pris par de nombreuses entreprises françaises dans leur migration vers le nouveau système de paiement européen, le passage définitif au Sepa s’est déroulé sans incidents notables. Cette étape franchie, les chantiers d’optimisation restent toutefois importants pour les banques.
Pour les banques de la Place, les craintes auront finalement laissé place au soulagement. Alors que certaines d’entre elles redoutaient qu’un grand nombre d’entreprises hexagonales ne soient pas en mesure d’adopter à temps le nouveau système de paiement européen (Sepa), entré en vigueur le 1er août dernier – cette situation se serait traduite par un rejet de leurs virements et prélèvements –, la migration s’est dans l’ensemble plutôt bien déroulée. «Nous avons été agréablement surpris par la manière dont celle-ci s’est achevée, confirme Michel Barrot, responsable implémentation global transaction banking chez Natixis. En effet, nous tablions sur un scénario relativement pessimiste, marqué notamment par une hausse importante des rejets d’opérations. Mais cela n’a pas été le cas.»
Les banques ont néanmoins dû mener, durant l’été, un important travail d’accompagnement des sociétés de petites et moyennes tailles.«Même si la migration vers les virements (SCT) et les prélèvements (SDD) au format Sepa s’était accélérée durant le premier semestre 2014, un nombre significatif de nos clients continuaient, courant juillet, à émettre des transactions dans le format de paiement domestique, témoigne Marc Espagnon, responsable des paiements et cash management pour la France chez BNP Paribas. Nous avons donc dû intensifier nos campagnes d’information afin qu’ils soient prêts au 1er août.» Une stratégie menée par l’ensemble des établissements bancaires, dont chacun considère qu’elle a porté ses fruits. En effet, le nombre de transactions reçues dans l’ancien format domestique serait aujourd’hui quasiment nul.