Alors que la menace cyber ne faiblit pas et qu’elle devrait même atteindre des sommets durant la période des jeux Olympiques à Paris, les bonnes pratiques tardent à s’installer dans certaines entreprises. Un certain nombre de mesures peuvent pourtant être adoptées très rapidement et à moindre coût.
« Avec plus de 4 milliards de cyberattaques attendues en trois semaines, la période des jeux Olympiques s’annonce comme un crash-test grandeur nature pour la sécurité informatique en France, prévient Julien Lopizzo, P-DG de Semkel, cabinet de conseil en risk and threat intelligence. Et si les services essentiels dans les secteurs de l’énergie, des transports, des télécommunications ou de la santé seront prioritairement visés, aucun secteur ne sera épargné. » Car la menace est multiple : les groupes téléguidés par des Etats ennemis et les activistes cibleront d’abord les organisations les plus visibles, comme les partenaires directs des JO, les services essentiels ou les administrations, tandis que les groupes criminels ayant des visées financières chercheront des failles partout où elles se trouveront, sans privilégier un secteur particulier. « Ce type de hackers vont scruter Internet à la recherche de cibles, sans se limiter, estime Benoît Grunemwald, expert en cybersécurité chez l’éditeur d’antivirus ESET. Toutes les portes laissées ouvertes par les entreprises ou les particuliers seront enfoncées par les cyberattaquants, qu’il s’agisse de failles dans des applications (site e-commerce par exemple), de systèmes d’exploitation qui ne sont pas à jour (sur PC, macOS ou même android), ou d’un mot de passe faible ou identique pour plusieurs sites… ils ne laisseront rien passer. » Face à cette menace multiple (Etats, acti...