Donner une valeur à une start-up au modèle économique peu stable est particulièrement complexe. Pour les start-up suffisamment avancées, il est d’usage de se fonder sur les flux financiers à venir, actualisés à des taux très élevés. Des approches alternatives pourraient pourtant être mieux adaptées à cet univers.
Evaluer une start-up est probablement un des exercices les plus complexes auxquels les investisseurs sont confrontés. Son modèle économique n’est, en effet, pas stabilisé. De très nombreuses start-up n’arrivent d’ailleurs pas à mener à bien leur projet de développement et font défaut dans les années qui suivent leur création. Pour les investisseurs, le risque de perte est très élevé. Dans ce contexte, la question de l’évaluation du risque des start-up est majeure parce qu’elle conditionne leur financement et leur capacité à croître.
Pour évaluer le risque, les investisseurs utilisent un certain nombre de techniques et des pratiques de place ont progressivement été adoptées. Mais des approches alternatives sont envisageables, qui permettent d’améliorer le dialogue entre investisseurs et start-up.
Si les start-up sont par définition des entreprises risquées, elles ne constituent pas pour autant un ensemble homogène. Certaines sont au tout premier stade de leur existence et proposent des produits ou des services totalement novateurs, sans comparaison possible avec des entreprises présentes sur le marché. Dans ce cas, il sera très difficile d’identifier des entreprises comparables ou encore de quantifier les flux futurs relatifs au développement de la start-up. Du fait de la très grande incertitude caractérisant le projet, il n’est en effet pas possible d’élaborer un plan d’affaires crédible. Si les investisseurs décident d’investir, ils vont alors accepter de financer plusieurs...