Quel est l’objectif du Palmarès Fintech100 ?
En 2021, les levées de fonds dans les fintechs et les assurtechs ont fortement évolué, atteignant 2,6 milliards d’euros sur un total près de 11 milliards d’euros. Aujourd’hui, ce secteur est le premier du capital investissement en France et dans le monde et il représente une composante majeure de l’innovation. Un décollage qui illustre bien la transition digitale du secteur de la finance. Pourtant, jusqu’à présent, il n’existait pas d’outils permettant de quantifier et de mesurer dans la durée l’évolution des fintechs et leur poids dans l’économie. Ce Palmarès Fintech 100 a donc pour vocation, année après année, avec le support de BPCE et de Sopra, de quantifier l’évolution de ce secteur autrement que par la seule métrique des levées de fonds annuels. L’intention du Fintech 100 consiste aussi à mettre en lumière la dynamique, la croissance et le rôle critique de la fintech française en partageant en accès libre les données agrégées, tout comme ce fut notre intention avec la création du Truffle 100 pour l’industrie du software.
Quels sont les enseignements tirés de cette étude ?
En 2021, les records de levées de fonds dans ce secteur se sont succédé. Au-delà de cette forte progression, la bonne santé de ce secteur se mesure à son chiffre d’affaires qui, pour la moitié des fintechs interrogées, a doublé en 2021 par rapport à 2020. Une tendance qui devrait largement se confirmer en 2022 et qui sera également marquée par le développement de ces sociétés à l’international.
D’autre part, les engagements en termes de recrutements sont également importants. A ce jour, plus de 11 000 personnes travaillent ainsi au sein des 100 premières fintechs de France, avec une prépondérance des emplois tech sur ceux de la finance (plus de 50 % des emplois) qui devrait également se renforcer dans les années à venir. Gage que ce secteur reste très concurrentiel, 86 % des fintechs ont mis en place des partenariats avec un acteur institutionnel ou un grand groupe. Dans neuf cas sur dix il s’agit d’un partenariat commercial.
Enfin, il convient de noter que l’industrie de la fintech française représente déjà 1,1 milliard d’euros de chiffre d’affaires, soit déjà 10 % du chiffre d’affaires agrégé des éditeurs de logiciel, ce qui démontre qu’elle approche rapidement de la maturité.
Quels sont leurs principaux challenges à venir ?
A l’avenir, les fintechs vont devoir faire face à une concurrence de plus en plus exacerbée entre elles mais également avec des acteurs plus traditionnels. Il leur faudra également continuer à se mettre en conformité avec une réglementation spécifique à leur activité et qui, de plus, est évolutive. Enfin, elles doivent également faire face à une pénurie des talents, et notamment de candidats spécialisés dans les data sciences ou le machine learning.