En septembre et janvier derniers, le gouvernement lançait le Next40 et le French Tech 120, programmes inédits de soutien public aux «fleurons» de la French Tech. Deux dispositifs dont l’objectif est la création de champions digitaux capables de rivaliser avec les géants technologiques américains et chinois. Cependant, leurs méthodologies ne font pas, aujourd’hui, l’unanimité.

Quel point commun existe-t-il entre OVH, Deezer, BlaBlaCar, ManoMano et Meero ? En septembre dernier, ces entreprises intégraient le Next40, programme inédit de soutien public aux «fleurons» de la French Tech, lancé en grande pompe par Emmanuel Macron lui-même dans le décorum élyséen. Initialement circonscrit à quarante noms, le dispositif a été élargi, en janvier, à 83 nouvelles jeunes pousses de moins de 15 ans considérées comme particulièrement dynamiques et prometteuses, promotion baptisée French Tech 120. «Par le biais de ces deux initiatives, le gouvernement se donne pour objectif de faire émerger plus de 25 licornes françaises d’ici à 2025 et de permettre la création de leaders technologiques français de rang mondial capables de peser dans la définition des standards de l’économie internationale», indiquait début février Sébastien O, secrétaire d’Etat chargé du Numérique, à l’occasion du Salon des entrepreneurs.
Pilotés par la Mission French Tech, cellule relevant de la Direction générale des entreprises, les programmes Next40 et French Tech 120 constituent à ce jour des initiatives étatiques inédites en Europe. Ils entendent offrir aux entreprises sélectionnées un accompagnement dans leurs relations avec les services de l’Etat, leur développement international, leur accès aux marchés publics, leurs démarches de financement et le recrutement de leurs talents. «Au total, une cinquantaine de “correspondants French Tech” désignés ou formés au sein d’administrations et...