Les robo-advisors poussent à accroître la diversification des portefeuilles et améliorent leurs performances. Mais ils suscitent encore une forte défiance, que la sophistication des algorithmes risque de renforcer.
Les robots-conseillers (ou robo-advisors) suscitent un intérêt croissant. Leurs actifs sous gestion ont crû d’environ 35 % en 2021, et devraient atteindre 1 800 milliards de dollars fin 2022 répartis entre plus de 350 millions d’utilisateurs à travers le monde, d’après Statista1. Les robo-advisors utilisent des procédures automatisées, allant d’algorithmes relativement simples à des systèmes complexes, dans le but de recommander des choix d’investissement. Dans une première étape, un questionnaire de profilage permet d’évaluer les caractéristiques du client (horizon d’investissement, aversion au risque, connaissances financières...) et ses objectifs. Ensuite, un univers d’investissement est défini et un portefeuille est proposé, tenant compte des objectifs d’investissement et du niveau de risque souhaité. L’algorithme peut ensuite surveiller le portefeuille du client et détecter les écarts par rapport au profil ciblé. Chaque fois que des écarts sont identifiés, le client est alerté et/ou le portefeuille est automatiquement rééquilibré. Le robot offre enfin des outils de visualisation des performances attendues ou des projections de capital accumulé du client.
Une aide possible pour de meilleures décisions financières ?
Les décisions d’investissement prises par les particuliers concentrent plusieurs lacunes, largement identifiées dans la littérature académique : faible diversification des placements, faible participation aux marchés actions, investissement dans les titres les plus familiers, lacunes souvent liées à un manque d’éducation...