Au fil des adaptations de leurs outils informatiques, et des opérations de croissance externe, les équipes de la fonction finance se retrouvent souvent à devoir manipuler plusieurs logiciels, pas toujours compatibles entre eux. Cette situation, qui nuit à l’efficacité de la production de données, nécessite de remettre à plat tout le système d’information. Un chantier qui implique fortement le directeur financer.
«Alors que nous sommes une structure moyenne – de 250 salariés –, nous devions jongler avec une dizaine de logiciels de comptabilité, de gestion des achats et de relation clients ! Au final, nous passions beaucoup plus de temps à réconcilier les différentes informations qu’à les analyser !» Ce témoignage de Philippe Lougarre, directeur administratif et financier du Palais des festivals et des congrès de Cannes (34 millions d’euros de chiffre d’affaires), est loin d’être unique. Une grande majorité de groupes se retrouvent en effet confrontés à un système d’information devenu disparate, composé de plusieurs logiciels, voire de plusieurs ERP, qui fonctionnent indépendamment les uns avec les autres. A tel point qu’au lieu de faciliter le travail de la direction financière dans sa mission d’aide au pilotage, pourtant essentielle dans un contexte économique difficile, le système d’information entraîne pour elle une perte de temps non négligeable.
Une complexité due à des raisons historiques
Dans la plupart des cas, cet empilement des outils informatiques s’explique par deux raisons. La première résulte d’un manque de suivi dans le développement du système d’information. Une situation rencontrée par une école de commerce. «Faute d’être construit autour d’un axe unique, le système informatique de l’école était composé certes d’un Erp mais également de plusieurs logiciels complémentaires qui pouvaient certes répondre aux besoins précis d’une catégorie d’utilisateurs, mais qui ne communiquaient pas entre eux», témoigne un...