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Menaces sur les données financières

Publié le 3 septembre 2021 à 15h20

Thomas Feat

Le développement des nouvelles technologies permet aujourd’hui aux entreprises et aux banques françaises de stocker de trés nombreuses données financières dans des infrastructures cloud. Problème, une part importante de ces données se trouve de fait hébergée chez des prestataires américains. Une situation qui engendre des risques élevés en termes de conformité réglementaire, de confidentialité et, surtout, de souveraineté.

Fin août, cette PME grenobloise active dans la mobilité durable a eu très peur. Après la découverte d’une faille informatique dans les dispositifs de sécurité de Cosmos DB, le service de stockage de bases de données de Microsoft Azure – la filiale du géant américain spécialisée dans les services cloud –, l’entreprise s’est rendu compte que des milliers de ses données, dont un certain nombre de renseignements de facturation de clients, étaient depuis plusieurs années extrêmement vulnérables à une potentielle cyberattaque. « Des personnes mal intentionnées auraient pu modifier, supprimer ou même pirater ces informations sans aucune difficulté, indique le directeur financier de la société. Heureusement, nous avons pu rapatrier les données concernées dans un serveur interne le temps que Microsoft colmate la brèche. » 

Comme cette PME, des centaines d’entreprises françaises ont accueilli l’annonce de la firme de Redmond avec anxiété. Il faut dire qu’avec 25 % de parts de marché, Microsoft Azure est aujourd’hui le deuxième fournisseur de services cloud aux corporates français, derrière Amazon Web Services mais loin devant OVHcloud et Orange Business Services. « Au travers de leurs diverses applications, ces prestataires américains traitent ou hébergent une part importante des données émanant des entreprises françaises, souligne Patrick Amouzou, associé au sein de KPMG Avocats. Parmi celles-ci figurent non seulement les données financières relatives à leur activité, mais aussi...

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