Le vol de données est un risque de plus en plus récurrent pour les entreprises, qui commencent tout juste à s’en rendre compte. Face à des enjeux d’espionnage industriel et de vol d’informations des clients, les directeurs financiers doivent s’emparer du dossier.
Jamais l’actualité n’aura autant attiré l’attention sur la question de la sécurité des données que ces six derniers mois. Fin janvier, Orange s’est fait dérober les données personnelles de 800 000 clients. A l’étranger, plus de 100 millions de données de comptes bancaires en Corée du Sud et 40 millions aux Etats-Unis, ont été détournées lors du piratage de l’entreprise de grande distribution Target. Mais surtout, l’année dernière, l’ex-agent de la NSA Edward Snowden a dévoilé un vaste programme de surveillance mené par l’agence de surveillance américaine, ciblant de simples citoyens et des Etats… mais également des entreprises. Et pourtant toutes ces révélations, aussi impressionnantes soient-elles, ne représentent que ce qui a été rendu public dans les médias… c’est-à-dire une toute petite proportion de ce que vivent en réalité les sociétés.
En effet, le nombre d’attaques d’entreprises augmente ! «De nombreux grands groupes ont été ciblés en 2013, avec principalement pour objectif le vol de leurs données, souligne Bernard Ourghanlian, directeur technique et sécurité chez Microsoft France. Les attaques se professionnalisent et leurs résultats se monnaient plus que jamais.» Or, ce n’est souvent qu’après avoir été victime d’une intrusion que les entreprises commencent à mesurer l’enjeu de la problématique de piratage informatique. Mais le mal est déjà fait.
Un enjeu pour la direction financière
Aujourd’hui, il est donc indispensable que le responsable de la fonction finance s’empare de la question en amont, et...