Pour répondre aux demandes d’informations de leurs clients concernant les risques ESG qui pèsent sur les entreprises, des sociétés de gestion n'hésitent pas à développer en interne des outils de notation ESG. L’exercice est complexe, compte tenu du nombre important de données utilisées, et de leurs coûts.
Dans un contexte de régulation des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) croissante des entreprises, les sociétés de gestion françaises sont de plus en plus nombreuses à compléter la notation financière des entreprises avec des outils de notation extra-financière. C’est le cas par exemple de LBP AM avec son outil GREaT ou bien d’Amundi « Nous développons des outils de notation extra-financière depuis treize ans, cependant auparavant la notation était réservée aux produits labellisés ISR, explique Caroline Le Meaux, global head of ESG research, engagement and voting chez Amundi. L’utilisation d’une note extra-financière pour les entreprises a été généralisée à l’ensemble de nos produits ouverts depuis 2021. » Ainsi, pour continuer d’attirer les investisseurs, les entreprises sont désormais contraintes de soigner leurs données extra-financières, ce qui aboutit à une publication plus abondante de données ESG qui elle-même alimente l’intérêt pour les scores extra-financiers. Car, plus il y a de données, plus les gestionnaires d’actifs et autres investisseurs sont en mesure de comparer les performances ESG des entreprises entre elles.
Une récolte de données coûteuse
En effet, afin de permettre aux gérants d’avoir une note cohérente pour l’ensemble des entreprises de leur portefeuille, les sociétés de gestion qui développent des outils de notation extra-financière doivent réussir à obtenir des données comparables pour un très grand nombre de sociétés. L’outil développé par LBP AM s’appuie par...