En 2020 et 2021, les regtechs françaises ont connu un développement sans précédent comme en témoigne, notamment, l’augmentation des sommes levées lors de leurs tours de table. Ces start-up séduisent de plus en plus d’institutions financières et d’entreprises confrontées à des contraintes réglementaires qui ne cessent de s’alourdir.
En 2021, les regtechs françaises ont incontestablement franchi un cap. Ces start-up qui proposent, par le biais de technologies de pointe, de simplifier et d’accélérer la mise en conformité réglementaire des institutions financières et des entreprises ont levé près de 400 millions d’euros, un montant en augmentation de 100 % sur un an, selon France FinTech. « La Regtech a capté environ 17 % des sommes collectées par la Fintech sur la période, précise Alain Clot, président de France FinTech. Elle s’est donc imposée comme le deuxième segment le mieux financé de l’écosystème, derrière les prestataires de services bancaires incarnés, notamment, par les néobanques. » La taille de la Regtech a elle aussi crû significativement : d’un peu plus de 90 à fin 2020, le nombre de ses sociétés s’établit aujourd’hui à plus de 140. Elle compte donc davantage d’entités que d’autres pans de la Fintech, comme l’assurtech (90) ou le conseil en investissement patrimonial (110). « Le segment pourrait être constitué de 150 à 200 sociétés à fin 2022 », estime Alain Clot.
Cette croissance s’explique d’abord par un facteur conjoncturel. La crise sanitaire et les confinements successifs ont poussé nombre d’institutions financières et d’entreprises à faire appel aux solutions dématérialisées des regtechs. « La plupart des outils de ces structures sont fournis en mode SaaS et accessibles au moyen d’API, ce qui offre une réelle flexibilité à leurs utilisateurs », signale Etienne Scotto d’Apollonia, manager...