De nombreuses valeurs françaises ont tremblé cet été. Or, si ces fluctuations boursières, souvent incontrôlables, suscitent un certain fatalisme de la part des entreprises, celles-ci ne doivent pas négliger les quelques leviers dont elles disposent pour en limiter les impacts.
En plein cœur de l’été, plusieurs valeurs françaises cotées ont connu des variations d’une amplitude rarement atteinte. Le 24 juillet, le cours d’Ipsos a décroché le premier de près de 22 % en quelques heures, avant d’être suivi, une semaine plus tard, par celui d’Arkema, qui a perdu plus d’un quart de sa valeur en une seule séance ! Dans une moindre mesure, d’autres titres comme Technip (– 10 %), Solvay (– 10 %), Vinci (– 15 %) ou encore Eiffage (– 12 %) ont également souffert de fortes fluctuations entre fin juillet et début août.
Ces sanctions extrêmement sévères frappent en priorité les entreprises ayant annoncé de mauvais résultats. La chute du titre du spécialiste des sondages Ipsos a par exemple suivi l’annonce d’un recul de près de 6 % de son chiffre d’affaires et d’une contraction de plus de 20 % de sa marge opérationnelle. De même, le dévissage du chimiste Arkema est intervenu après que le groupe a dévoilé des performances décevantes, et décalé d’un an ses objectifs de moyen terme. Mais les sociétés d’un même secteur peuvent aussi êtres affectées par les résultats de l’une d’entre elles (voir encadré). L’avertissement sur résultat de Vinci a ainsi fait chuter le titre d’Eiffage de près de 12 % en une semaine, fin juillet, et les déboires d’Arkema ont contaminé Solvay, qui a abandonné plus de 10 % entre le 23 juillet et le 8 août.
Des facteurs macroéconomiques et géopolitiques aggravants
L’ampleur de ces corrections peut d’abord s’expliquer par le fait que les périodes creuses sont aussi traditionnellement les plus volatiles...