En raison de la forte dépréciation de l’euro face au dollar et de l’envolée des taux d’intérêt et des prix de l’énergie, de nombreuses entreprises ont mis en place depuis le début de l’année, souvent dans l’urgence, des instruments de couverture. Les prochains mois devraient rester tout aussi actifs sur ce front.
Les opérateurs de salles de marché ont le sourire, du moins ceux qui structurent des instruments de couverture. Depuis le début de l’année, ceux-ci ont en effet enregistré une hausse sensible des demandes de la part de leur clientèle d’entreprises pour ce type de produits. Il faut dire que le retour de l’inflation, qui s’est amplifiée sous l’effet de la guerre en Ukraine et qui touche de nombreuses matières premières agricoles et énergétiques, a contraint les banques centrales à remonter leurs taux directeurs et à mettre fin à leur politique de rachat d’actifs plus rapidement que prévu. Avec, comme conséquences immédiates, une envolée des taux d’intérêt et la crainte d’un retour en récession, ce qui a notamment provoqué une dépréciation significative de l’euro face au dollar.
Redoutant une détérioration de la conjoncture, et donc une dégradation des modalités de couverture, beaucoup de sociétés ont ainsi préféré, malgré des niveaux figés parfois jugés peu attractifs, jouer la carte de la sécurité en souscrivant des outils de protection. A ce titre, le mois de juillet, traditionnellement calme, aura été particulièrement actif. Et à l’aune de leurs agendas, les professionnels s’attendent à une rentrée encore plus animée.
Euro-dollar : la double peine pour les importateurs
Du jamais vu depuis 20 ans ! Alors que les craintes autour d’une forte décélération de l’économie européenne, voire d’une récession, ne font que se renforcer, l’euro est retombé début juillet à 1 dollar. La monnaie unique valait encore 1,13 dollar fin 2021, et...