Très développées dans plusieurs pays européens, les fondations-actionnaires commencent à émerger en France. Pour les fondateurs et dirigeants d’entreprises engagés dans une démarche RSE, ces structures présentent divers atouts, comme le fait de rendre la société inaliénable et non délocalisable. Généralement mis en œuvre par des PME et ETI très profitables, ce modèle séduit également les partenaires financiers des entités concernées, qu’il s’agisse des banques ou des fonds d’investissement.
L’heure du premier bilan a sonné pour la PME girondine Adam, spécialisée dans le packaging en bois à destination notamment des maisons viticoles (plus de 10 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022). Il y a un peu plus d’un an, ses deux dirigeants, Jean-Charles et Hélène Rinn, ont pris une décision lourde de sens : le don de 25 % du capital de leur entreprise au profit du Fonds Adam pour des Initiatives Responsables et Ecologiques (F.A.I.R.E.), une fondation-actionnaire créée pour l’occasion. « C’est, pour nous, une façon de préserver les valeurs que nous avons voulu mettre au cœur de l’entreprise, déclaraient-ils alors. Réconcilier entreprise et philanthropie, pérenniser notre entreprise et soutenir des projets d’intérêt général en phase avec nos valeurs. »
Dans ce dernier domaine, trois axes ont été définis à l’époque, en l’occurrence la recherche et l’expérimentation des pratiques forestières innovantes et durables, la sensibilisation et l’éducation à l’environnement pour développer des pratiques éco-responsables, et le « faire ensemble » sur le territoire. Trois axes pour lesquels le couple a passé en revue, début septembre, les initiatives mises en œuvre depuis par la fondation (déploiement d’une Fresque du climat, co-financement d’un projet portant sur la mise en place d’une forêt expérimentale afin de mesurer l’impact du changement climatique sur la forêt…). Le résultat les a confortés dans l’idée que F.A.I.R.E. devienne, à terme, actionnaire majoritaire d’Adam.
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