Des taux souverains en forte baisse
Sous le double effet de la récession et des nouveaux assouplissements monétaires opérés par les grandes banques centrales, les Etats ont vu leurs coûts d’emprunt plonger en 2020. Ainsi, la France s’est financée au taux plancher de - 0,14 % pour ses emprunts de deux ans et plus, contre + 0,11 % en 2019. Illustrant cette tendance, le taux hexagonal à dix ans est passé l’an dernier de + 0,11 % à près de - 0,40 %, non loin du point bas historique de l’été 2019 (- 0,409 %). Le taux allemand à dix ans a pour sa part reculé d’une quarantaine de points de base, pour finir l’année autour de - 0,60 %. Aux Etats-Unis, le taux à dix ans a été divisé par deux, autour de 0,95 %.
Des ratios de dette publique au sommet
Afin de financer leurs plans de soutien à l’économie, les gouvernements ont massivement emprunté l’an dernier, à l’image de la France qui a émis sur le marché obligataire un montant record de 260 milliards d’euros en net des rachats d’obligations existantes. Compte tenu, en parallèle, du fort recul des PIB, les ratios d’endettement public se sont envolés d’environ 20 points en France et aux Etats-Unis. Dans l’Hexagone, la dette publique devrait atteindre 119,8 % du PIB à la fin du quatrième trimestre, contre 98,1 % fin 2019.
Un quadruplement du déficit public français
Tombé à 3 % du PIB fin 2019, le déficit public français s’est fortement creusé lors du premier semestre 2020, culminant à - 12,3 % entre avril et juin, d’après l’Insee. Bercy l’anticipait en novembre à - 11,3 % en moyenne sur l’ensemble de l’année. Selon les «prévisions économiques de l’automne...