Alors que le cours de la plupart des matières premières avait chuté au printemps 2020, les prix ont depuis fortement progressé. Le bois, le cuivre ou encore le maïs ont même retrouvé, voire dépassé, leurs plus hauts historiques. Une hausse des tarifs qui inquiète les entreprises, d’autant qu’elle pourrait perdurer pour certaines matières premières dans les mois à venir.
En l’espace d’un an, des variations de cours de -20 % à -50 % à la baisse, suivies de hausses bien plus importantes, allant souvent jusqu’à +100 %, ont été observées sur une majorité de matières premières. Depuis le printemps 2020, ces dernières ont en effet connu des évolutions très contrastées. Par exemple, le cuivre a baissé de 20 % au premier trimestre 2020, puis a vu son cours doubler depuis avril 2020. Le cours du bois de construction a été divisé par deux lors du premier confinement… mais a été multiplié par quatre depuis ! Le maïs a également vu son cours progresser de plus de 100 %.
Une forte augmentation de la demande
La crise sanitaire et les premiers confinements mondiaux du printemps 2020 sont les premiers responsables de ces tensions. « Certes, fin 2019, la tendance des marchés était à la baisse dans un contexte économique déjà incertain, rappelle Philippe Chalmin, professeur à l’Université Paris-Dauphine et président du Cercle Cyclope, qui publiera le 26 mai prochain sont 35e rapport sur les marchés mondiaux. Mais, en mars 2020, les prix ont subi une chute générale. Les baisses les plus importantes ont concerné l’énergie : en avril, alors que les cuves de pétrole étaient pleines faute de demandes, le prix du baril aux Etats-Unis est même passé pendant quelques heures en territoire négatif, puis en mai, le gaz naturel a atteint un cours historiquement bas. Seuls les marchés agricoles se sont finalement plutôt maintenus, la demande alimentaire ayant perduré malgré la pandémie. »
Cette chute des cours...