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Politique monétaire - La BCE reste l’arme au pied

Publié le 28 octobre 2022 à 15h30

Ivan Best

Christine Lagarde adopte, désormais, un discours relativement modéré sur l’évolution à venir de la politique monétaire, éloigné de celui des faucons. La BCE va ralentir le rythme de la hausse des taux, mais elle est prête à réagir à tout dérapage de l’inflation, au-delà des niveaux actuels.

Selon leur humeur, les marchés sont enclins à interpréter avec plus ou moins d’optimisme le discours d’un banquier central. Le jeudi 27 octobre, Christine Lagarde a annoncé une nouvelle forte hausse des taux directeurs de la Banque centrale européenne (+ 75 points de base). Le principal taux, la facilité de dépôt, atteint désormais 1,50 %. Mais les marchés, qui s’y attendaient, ont accueilli favorablement la nouvelle, n’entendant que la modération du discours de la présidente de la BCE. La publication du communiqué de l’institution, laissant, implicitement, la porte ouverte à une seule hausse des taux à venir, alors que celui de septembre évoquait une telle action au cours de plusieurs des futures réunions de la BCE, a provoqué un vent d’optimisme. Christine Lagarde a eu beau préciser au cours de sa conférence de presse que plusieurs hausses auraient sans doute lieu – donc au moins deux –, les taux d’intérêt à 10 ans ont reflué de plus de 20 points de base, revenant de 2,72 % avant le communiqué de la BCE à moins de 2,50 % en fin de journée, s’agissant de l’OAT.

Las… dès le lendemain, le 28 octobre, l’annonce d’une inflation plus forte que prévu en France – elle a atteint 6,2 % sur un an, au mois d’octobre – a douché les espoirs des marchés. Le ministre des Finances, Bruno Le Maire, table sur un niveau de 5 % début 2023, au risque d’être contredit par les faits.

La BCE aurait-elle d’ores et déjà décidé d’assouplir la politique monétaire, ou tout au moins de la durcir moins que...

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