Les attaques terroristes ne visent pas seulement à frapper durement les populations, elles cherchent aussi à déstabiliser les économies concernées. S’il est difficile d’évaluer précisément leur coût, les pays qui en ont souffert ces dernières années ont cependant su faire preuve de résistance en termes de croissance. La montée en puissance de ces périls conduit néanmoins les entreprises comme les investisseurs à s’adapter à ce nouveau monde.
Une préoccupation croissante pour les directions financières
Survenus moins d’un an après les attaques perpétrées dans les locaux de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher à Paris, les attentats qui ont frappé la capitale et Saint-Denis le 13 novembre au soir confirment plus que jamais la nécessité pour les entreprises de considérer le risque terroriste comme un enjeu de sécurité prégnant, à la fois pour leurs collaborateurs et pour leurs propres intérêts économiques. Certes, pour nombre d’entre elles, cette problématique n’est pas véritablement nouvelle.«Les risques relatifs à la sécurité au sens large (guerre, enlèvements, attentats, cyberattaques, etc.) ont en effet quasiment toujours fait partie de la trentaine de grands risques identifiés et suivis régulièrement par les entreprises, indique Sébastien Rimbert, directeur en charge des activités de conseil en risk management France chez EY. Mais depuis les attentats de janvier dernier en France, nos clients ont sensiblement renforcé leur attention sur cette thématique. Aujourd’hui, les dirigeants sont conscients que la probabilité d’occurrence de tels événements a sensiblement augmenté en métropole.»
Une prise de conscience post-9/11
Compte tenu de l’étendue de son périmètre, la question de la sécurité face à ce type d’attaques est le plus souvent appréhendée au sein des entreprises de manière transversale par les directions générales, des ressources humaines, des risques et de la sûreté, cette dernière étant depuis les événements du 11 septembre 2001 de plus en plus incluse dans les processus de décisions stratégiques. ...