Rituel incontournable à chaque élection présidentielle, les publications de propositions économiques et fiscales des organisations professionnelles s’enchaînent depuis le début de l’année. Toutes militent pour l’assouplissement des contraintes administratives, ainsi que pour des aménagements de la fiscalité afin, d’une part, de faciliter la production en France et d’autre part, de favoriser la transmission d’entreprise.
Amoins de deux mois de l’élection présidentielle, les entreprises ne semblent toujours pas faire partie des priorités des candidats à la fonction suprême. « Compte tenu de la crise sanitaire et de l’inflation, il est légitime qu’ils se focalisent sur le pouvoir d’achat des salariés et donc de leur rémunération mais les entreprises sont encore trop absentes des débats », regrette Karine Lafont, dirigeante de NaturHouse, société spécialisée dans la diététique (700 000 euros de chiffre d’affaires) et présidente de la CPME d’Indre-et-Loire.
Face à ce désintérêt politique, les organisations professionnelles ont donc décidé de prendre les devants et de publier chacune, depuis la fin du mois de janvier, leurs propositions dans le cadre du prochain quinquennat. Un exercice qui montre que, quelle que soit leur taille, les entreprises ont des attentes communes pour favoriser leur compétitivité.
« Nous souhaiterions la mise en place d’un test PME afin que, lorsqu’un nouveau texte concernant les entreprises est en préparation, nous puissions disposer au préalable d’une étude d’impact grandeur réelle avant que celui-ci ne soit définitivement voté.»
Un indispensable travail de simplification
D’abord, elles souhaitent la mise en œuvre d’une plus grande simplification des actes administratifs dont la complexité et la longueur empoisonnent toujours leur vie. « En 2021, les coûts liés aux réglementations et aux démarches administratives, cette cascade normative pour les entreprises, ont représenté entre 3 et 4 % du PIB », souligne...