Après une année 2019 laissant entrevoir des signes encourageants de reprise pour les offres publiques, cet élan a été stoppé au premier semestre 2020 du fait de l’impact de la crise liée au coronavirus, avec une baisse considérable de l’activité macroéconomique. Et pourtant, le second semestre a fait montre d’une activité spectaculaire, permettant, d’une part, de combler le retard pris au premier semestre et, d’autre part, d’afficher, au global, une croissance de l’activité du marché des offres publiques par rapport à 2019. Par NG Finance.
Un marché 2019-2020 des offres publiques en dents de scie
Avec un environnement macroéconomique favorable, l’année 2019 a marqué la reprise du marché des offres publiques, après une année 2018 caractérisée notamment par les polémiques autour du Brexit. En outre, des évolutions légales et réglementaires ont vu le jour en 2019, permettant une meilleure flexibilité du marché et une protection accrue des investisseurs minoritaires.
Sur le plan réglementaire, la loi Pacte, promulguée en mai 2019, prévoit l’abaissement de 95 % à 90 % du seuil de détention du ou des actionnaires majoritaires dans la mise en œuvre des opérations de retrait. Ce mécanisme a pour effet de renforcer l’attractivité des opérations d’acquisition de sociétés cotées, et de faciliter les opérations d’introduction en Bourse ou de retrait de cote.
En parallèle, l’Autorité des marchés financiers (AMF) a formulé 18 propositions visant à protéger les actionnaires minoritaires et à soutenir l’encadrement des pratiques d’évaluation, notamment dans le cadre des procédures de retrait facilitées par la loi Pacte.
Sur le premier semestre (S1) 2020, la crise sanitaire a eu des répercussions importantes sur le marché, notamment du fait du confinement mis en place en mars 2020, qui a été un frein brutal à la vie économique. Seulement 6 opérations ont été visées par l’AMF sur cette même période, contre 11 au S1 2019. Cependant, le second semestre a permis de combler ce retard, pour atteindre 32 opérations visées par l’AMF en 2020, avec un capital visé total de 9,7 milliards d’euros, soit 58 % de plus qu’en 2019. Il convient de noter que les cinq opérations les plus importantes de l’année représentent à elles seules 93 % de ce montant.