La crise sanitaire et la virtualisation des échanges qu’elle a entraînée ont permis aux sociétés de gestion d’accélérer leur transformation digitale. Refonte du portail client, automatisation des middle-offices, mise à disposition d’outils d’aide à la décision pour les gérants… les fronts sont multiples pour rester à la pointe de la technologie.
La crise sanitaire n’a pas freiné les projets technologiques des gestionnaires d’actifs, bien au contraire. Passée une courte période d’incertitude au sujet de l’impact des confinements sur les budgets des asset managers, les chantiers digitaux sont repartis à plein régime. L’explosion des échanges virtuels a même permis d’accélérer certaines bascules. « L’utilisation des outils de visioconférence, de partage de documents de travail, de connexion à distance était anecdotique : la crise a fortement stimulé ces pratiques », assure Fabrice Cuchet, chief operating officer de Candriam.
Faire sauter les verrous
Des transformations qui ont ouvert la porte à de nouveaux usages. « La crise a fait sauter certains verrous, confirme François Deltour, président du directoire d’Arkea IS. Par exemple, alors que l’on constatait de fortes réticences juridiques autour de la signature électronique, cette dernière est désormais largement utilisée. 90 % des 120 sociétés de gestion avec lesquelles nous travaillons la pratiquent aujourd’hui. » Parfois, ce sont des freins psychologiques qui sont levés. « Les clients et les commerciaux acceptent aujourd’hui plus volontiers que les rendez-vous ne se tiennent pas nécessairement physiquement, poursuit François Deltour. Pour un rendez-vous client, le commercial peut par exemple se déplacer mais le ou les gérants se connectent à distance. C’est un gain de productivité indéniable. Sans la crise, ces évolutions auraient pris plusieurs années. »
L’ensemble des métiers sont concernés,...