Depuis le début de l’année,les investisseurs ont renforcé leurs attentes en matière d’investissement responsable, en y intégrant notamment une dimension liée à la transition énergétique. Cette évolution pousse les gestionnaires d’actifs à adapter leur offre.
L’année 2016 s’annonce comme un tournant pour l’investissement socialement responsable (ISR) en France. Après le coup de projecteur apporté par la 21e conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP 21) qui s’est tenue à Paris fin 2015, les investisseurs institutionnels ont en effet pris davantage conscience des enjeux environnementaux. Ils sont d’autant plus incités à le faire qu’ils vont devoir effectuer dès début 2017 un «reporting vert» sur leurs placements réalisés en 2016 dans le cadre de l’article 173 de la loi sur la transition énergétique. Un changement de taille qui devrait donner lieu à un profond bouleversement du marché de l’ISR.
«Le marché français progresse rapidement, constate Anne-Catherine Husson Traoré, directrice générale de Novethic. Depuis trois ans, nous recensons un nombre croissant d’institutionnels qui s’emparent de ce sujet, notamment du côté des assureurs. Mais ils adoptent désormais un positionnement différent.»Cette évolution a d’ailleurs conduit Novethic à changer complètement sa façon de comptabiliser cette industrie.«Nous raisonnons désormais sur l’investissement responsable au sens large, confie Anne-Catherine Husson-Traoré. Nous nous sommes en effet rendu compte que différentes approches pouvaient coexister. La distinction de la prise en compte de critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) par rapport à l’ISR pur devenait de plus en plus ténue.»
Un nouveau cadre réglementaire
Pour Novethic, l’investissement responsable pèse désormais en...