Considérés comme des investisseurs proches des institutionnels en raison de leur poids et de leur connaissance des marchés, les familles clientes des family offices se montrent souvent innovantes en termes de tendances d’investissement. Elles font plus que jamais preuve d’opportunisme en ce début d’année. Détentrices de positions de cash importantes, elles privilégient les actifs réels
Si la 13e édition du global wealth report de Credit Suisse indique une progression constante de la richesse dans toutes les régions du monde, il est un pays qui se distingue particulièrement : la France, qui compte 2,8 millions de millionnaires et devrait en totaliser 3,9 en 2026, d’après les projections de l’établissement suisse. La France compte même 4 640 UHNWI (Ultra High Net Worth Individuals), dont le patrimoine hors immobilier dépasse 30 millions de dollars. Un chiffre qui la classe en deuxième position en Europe derrière l’Allemagne. Les professionnels de la gestion de fortune ne s’y trompent pas, qui investissent l’Hexagone les uns après les autres : encouragées par les réformes sur la fiscalité du patrimoine et le Brexit, les banques américaines, à l’instar de Citi ou de Goldman Sachs, ont avancé leurs pions ces derniers mois dans le wealth management, espérant recueillir naturellement dans cette activité le fruit des gros deals réalisés dans leur activité de banque d’affaires. De son côté, Indosuez Wealth Management (Groupe Crédit Agricole) vient de créer une cellule dédiée au suivi des UHNWI.
«Certains clients privés demandent à être traités comme des institutionnels. Intermédiés, avisés, ils ont accès à des produits financiers habituellement destinés à des professionnels au sens de la MIF. »
Des investisseurs sur le très long terme
Au sein du marché du wealth management, il est un segment de clients encore plus spécifique de par le montant des actifs confiés – supérieurs à 100 millions d’euros – et les...