Selon les données de Six Financial Information recueillies sur le périmètre des fonds de droit français, l’année 2024 s’est soldée par une collecte positive, à 3,2 milliards d’euros de capitaux. Trois classes d’actifs sont dans le vert : les obligations, avec 11 milliards d’euros de souscriptions nettes, le monétaire et les OPCVM à formule.
L’hémorragie de 2022 est bel et bien stoppée : après un retour à une collecte positive en 2023 dans l’Hexagone, la tendance s’est poursuivie en 2024. Selon les chiffres fournis par Six Financial Information sur le périmètre des fonds de droit français distribués en France, ce sont 3,2 milliards de capitaux de souscriptions nettes qui ont été enregistrés l’an dernier. Toutefois, le ralentissement est franc par rapport à 2023, qui avait vu 5,8 milliards d’euros de souscriptions abonder les véhicules de droit français. Ainsi, à 926 milliards d’euros fin 2024, les encours se redressent mais ne parviennent toujours pas à retrouver leur niveau de fin 2021 (942 milliards).
Un redéploiement du monétaire vers l’obligataire
L’environnement monétaire quelque peu modifié avec l’enclenchement d’un cycle de baisse des taux d’intérêt a permis d’élargir les sources de collecte : alors qu’au cours de l’année 2023, seules deux classes d’actifs avaient réuni des flux nets positifs (les fonds de trésorerie suivis par ceux d’obligations), 2024 a vu trois classes d’actifs dans le vert : les mêmes que l’an dernier, mais dans l’ordre inverse, ainsi que les OPCVM garantis ou à formule (+ 947 millions d’euros de collecte). Les actifs de trésorerie ont toutefois vu leur collecte chuter à 7,3 milliards d’euros de capitaux nets, contre près de 39 milliards en 2023. Logiquement moins rémunérateurs avec la baisse des taux courts, ils ont subi des arbitrages en faveur des actifs obligataires principalement, qui ont recueilli une collecte multipliée par...