Les annonces de rapprochement se sont multipliées ces derniers mois entre grands acteurs de la gestion en Europe. Face à l’augmentation des coûts et à la pression sur les marges, les sociétés de gestion se sont en effet engagées dans une course à la taille. Si les grandes opérations sont très visibles, les rapprochements concernent aussi les structures plus petites et devraient s’accélérer dans les prochains mois.
Annoncée depuis de très nombreuses années, la consolidation de la gestion d’actifs est en marche. Depuis fin 2016, plusieurs opérations majeures ont ainsi été annoncées : Amundi s’est porté acquéreur de Pioneer, filiale de la banque italienne UniCredit, au mois de décembre dernier. Par ce biais, la société de gestion grimpera dans le top 10 des plus grandes sociétés de gestion mondiales aux côtés des géants américains.
Le nouvel ensemble affiche en effet près de 1 300 milliards d’euros d’encours sous gestion. Mais surtout, ce deal permet à Amundi d’accéder à de nouveaux réseaux de distribution. «Pioneer affiche, dans des classes d’actifs sur lesquelles nous intervenons déjà, des produits performants sur lesquels nous allons ainsi nous renforcer, notamment dans la gestion multi-classe d’actifs ou encore dans la dette émergente, relève Nicolas Calcoen, directeur finances et stratégie chez Amundi.La société est par ailleurs très implantée aux Etats-Unis, où elle possède une expertise reconnue et une base de clients.» Plus récemment le britannique Aberdeen s’est quant à lui adossé à Standard Life, tandis que son homologue Henderson s’est rapproché de l’américain Janus Capital. Toutes ces opérations traduisent une évolution majeure : la consolidation est en cours et intéresse tous les acteurs . Un point de vue confirmé par les sociétés de gestion françaises (voir interviews). Elles sont en effet toutes en ordre de bataille et exa...
