La société de gestion, qui a décollecté depuis le début de l’année, contrairement à nombre de ses concurrents, pourrait faire l’objet d’une cession. Le marché des ETF est soumis à une forte pression sur les prix et nécessite la mise en place d’économies d’échelle importantes.
Depuis quelques semaines, plusieurs articles de presse ont relayé la cession possible de Lyxor, le numéro 3 européen des ETF, derrière iShares (BlackRock) et XTrackers (DWS). La Société Générale envisagerait en effet de se délester de sa filiale, qui gérait à fin juin 135 milliards d’euros. «La banque consolide ses fonds propres et procède, à ce titre, à des cessions d’activité, indique Raphaël Cretinon, associé chez Périclès Consulting. Elle vient notamment de vendre son activité de location en Allemagne et de banque en Pologne.» Si aucun chiffre précis n’a été avancé quant à sa valorisation, les spécialistes estiment qu’elle vaudrait a minima un milliard d’euros, voire bien davantage, mais, dans ce domaine, les prix peuvent fortement varier en fonction de l’urgence de la cession ou du nombre d’acheteurs potentiels.
Dans le cas de la Société Générale, cette cession s’inscrirait aussi dans une stratégie de longue date, la banque ayant déjà fortement réduit son activité en gestion d’actifs en 2010 en apportant SGAM (Société Générale Asset Management) au groupe Crédit Agricole, permettant ainsi la création d’Amundi. Elle avait toutefois, à l’époque, conservé une partie de sa gestion en maintenant Lyxor dans son giron. «Cette dernière était associée à l’activité pour compte propre de la banque, les synergies internes étaient importantes et il était donc nécessaire de conserver Lyxor», indique Raphaël Cretinon. Un argument qui pèse désormais moins, l’activité de banque d’investissement et de financement (BFI) de la Société Générale s’étant réduite depuis.