A quelques jours du scrutin, l’Association française des investisseurs institutionnels (Af2i) invite les candidats à l’élection présidentielle à considérer ses propositions en faveur de l’investissement à long terme. Une priorité, selon l’association, est de conserver le réseau existant d’institutions diversifiées, à la fois publiques et privées, pour donner au pays une capacité d’investissement à long terme. « C’est un rappel que nous faisons aujourd’hui, car nous assistons actuellement à une concentration, voire une certaine étatisation des systèmes de protection, expose Hubert Rodarie, président de l’Af2i. Les institutions, quels que soient leurs métiers – assurance, prévoyance, fondation, caisse d’épargne et caisse de retraite, etc. –, parce qu’ils sont structurellement détenteurs de capitaux permanents, ont une réelle capacité d’investissement sur le long terme, qui doit être préservée et diversifiée pour remplir cette fonction essentielle pour notre société. »
« La comptabilité devrait mieux prendre en compte les business models de long terme. »
Contre une vision court-termiste de l’investissement
La seconde revendication des « zinzins » (investisseurs institutionnels) porte sur la révision du cadre réglementaire comptable et prudentiel, afin qu’il soutienne davantage l’investissement à long terme. Certaines règles européennes et internationales, notamment les normes comptables appliquées aux investissements (IFRS) et les règles prudentielles des investissements (Solvabilité 2), pénalisent, selon l’Af2i, l’investissement de long terme. « Nous portons cette demande pour les normes IFRS depuis longtemps,...