Abonnés

L’AMF ajuste sa doctrine sur la finance durable aux nouvelles règles de l’Esma

Publié le 10 janvier 2025 à 16h08

Séverine Leboucher    Temps de lecture 4 minutes

Le suspense a duré près de deux mois. Après avoir refusé d’endosser les orientations de l’Esma sur le nom des fonds durables à la date prévue du 21 octobre dernier, l’Autorité des marchés financiers (AMF) française a finalement donné son feu vert le 17 décembre : les fonds de droit français devront bien se conformer, dès le 21 mai prochain, aux nouvelles règles européennes qui conditionnent l’utilisation de termes comme « durable » ou « ESG » dans leur dénomination au respect de certains critères, dont l’exclusion stricte des énergies fossiles (lire du 28 novembre 2024).

Entre-temps, plusieurs points, qui crispaient les gérants français et leur superviseur, ont obtenu une réponse de l’autorité européenne, dans le sens voulu par l’AMF. Il en va ainsi du traitement des fonds d’obligations vertes, qui pourront appliquer les exigences d’exclusion non pas au niveau de l’émetteur mais des projets financés, ce qui relâche la pression sur les investissements dans les green bonds des producteurs d’électricité. L’Esma a également apporté des précisions bienvenues sur la définition des armes controversées entrant dans le scope des exclusions obligatoires, ainsi que sur le seuil à partir duquel un fonds est réputé investi « de manière significative » dans des « investissements durables » (selon le concept de « sustainable investment » de SFDR) : le chiffre de 50 %, déjà évoqué dans les négociations, a finalement été mis noir sur blanc dans le texte.

Depuis mi-décembre donc, la balle était dans le camp français, l’AMF devant mettre à jour sa propre doctrine de 2020 encadrant la commercialisation des fonds durables, dont une partie est rendue obsolète par les orientations de l’Esma. C’est chose faite depuis le 2 janvier. Ainsi, ce seront uniquement les critères européens, moins prescriptifs que les critères français, qui s’appliqueront pour la dénomination des fonds français, y compris les fonds à destination des professionnels, auparavant non couverts. Ce qui ne constitue pas pour autant un allègement massif des exigences locales. « Si un fonds qui...

A lire aussi

DOSSIER SPÉCIAL

Les 10 sociétés de gestion à suivre

Outre la sélection des 50 sociétés de gestion qui comptent, l’examen des questionnaires reçus cette…

Catherine Rekik FUNDS 27/05/2024

PAROLE D’EXPERT

Investissement durable : l'heure de la convergence

En 2021, Société Générale Securities Services (SGSS) a mené une enquête auprès d’acteurs clés de la…

Société Générale Securities Services (SGSS) FUNDS 27/05/2024

PAROLE D’EXPERT

Premium Private assets : 2024, l’année du PER ?

La France fait partie des pays où le taux d’épargne est le plus élevé, 15 % en moyenne depuis 2000…

Willkie Farr & Gallagher LL FUNDS 27/05/2024

Dossier spécial

Les 50 sociétés de gestion qui comptent - Sélection 2023

Chaque année, Option Finance et Funds Magazine, en partenariat avec Deloitte, sélectionnent 50…

Dossier réalisé par les rédactions d’Option Finance et de Funds Magazine OPTION FINANCE 02/05/2023

L'info asset en continu

Chargement en cours...

Nominations

Voir plus

Dans la même rubrique

Abonnés Green bonds : un marché déjà mature ?

Après une année soutenue sur les marchés obligataires dans leur ensemble, les émissions de green...

Abonnés Arkéa Asset Management, une nouvelle marque de gestion d’actifs

Crédit Mutuel Arkéa réunit Federal Finance Gestion et Schelcher Prince Gestion au sein d’Arkéa Asset...

Abonnés Pour les gérants, une seule direction en 2025 : cap sur l’Amérique !

La rédaction d’Option Finance a interrogé une petite quarantaine de sociétés de gestion, des...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…