Malgré une tenue des assemblées générales des actionnaires à huis clos, les gérants sont en général parvenus à faire entendre leur voix. Parmi les sujets mis en avant, le climat occupe une place croissante, ainsi que le social. S’ils considèrent globalement que le dialogue avec les managements des entreprises est plus fluide, les gérants déplorent parfois l’absence de démocratie actionnariale.
Alors que la saison des assemblées générales (AG) touche à sa fin, les gérants font état d’une forte mobilisation. « Notre taux d’opposition est compris entre 20 % et 30 % », explique par exemple Aurélie Baudhuin, directeur de la recherche ISR chez Meeschaert Asset Management (AM). Un taux relativement fréquent chez les gérants puisque l’an dernier, selon l’Association française de la gestion financière (AFG), les votes d’opposition s’élevaient à 19 %, les votes positifs à 80 % et l’abstention à 1 %.
Cette implication s’est maintenue malgré des conditions difficiles. En effet, comme l’an dernier, les AG ont dû se tenir à huis clos en raison du contexte sanitaire. « Si ce mode de tenue des AG a bien fonctionné, il nous semble essentiel que les émetteurs proposent, dès que le contexte le permettra, des AG hybrides donnant aux actionnaires à distance les mêmes droits que ceux des actionnaires physiquement présents, affirme Valentine Bonnet, directrice gouvernement d’entreprise et conformité à l’Association française de la gestion financière (AFG). En matière de démocratie actionnariale, des initiatives positives sont à souligner comme celle d’Amundi, première société cotée française à avoir offert à ses actionnaires la possibilité d’un vote électronique en direct pendant l’AG. On peut espérer qu’il se développe à l’avenir. »
Mais dans plusieurs cas, les actionnaires n’ont pas pu véritablement s’exprimer au moment précis des AG. « Les actionnaires de grandes sociétés françaises...