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Assurance-vie

Le long chemin des fonds en euros vers la finance durable

Publié le 4 février 2022 à 11h15

Séverine Leboucher    Temps de lecture 14 minutes

Comme l’ensemble du marché de l’épargne, l’assurance vie cherche à se convertir à l’investissement responsable. Si les progrès sont visibles sur les gammes d’unités de compte, ils sont moins évidents pour les fonds en euros qui représentent pourtant 28 % de l’épargne financière des ménages. Seuls 5 % de leurs actifs sont investis dans des titres verts. De fait, les obstacles à leur conversion sont nombreux.

Support préféré des épargnants français, l’assurance vie a franchi au 1er janvier 2022 une étape supplémentaire dans sa conversion à l’investissement responsable. En effet, depuis cette date, les assureurs sont tenus par la loi Pacte de proposer dans leur catalogue d’unités de compte (UC) au moins un fonds labellisé dans chacune des catégories de labels responsables existants : ISR, Greenfin et Finansol. Jusqu’à présent, il leur suffisait de proposer au moins un fonds dans l’une ou l’autre de ces catégories. Largement anticipée, cette évolution a conduit à une forte progression de l’offre d’UC responsables (lire encadré) et de leurs encours : selon une étude publiée par France Assureurs en octobre, 74 milliards d’euros sont placés sur ce type de support à fin 2020, un chiffre en hausse de 17 % sur un an.

Toutefois, il est encore trop tôt pour affirmer que l’assurance vie française s’est largement convertie à l’ESG. Si les progrès sont visibles sur les UC, la situation est moins claire pour les fonds en euros. Ceux-ci restent pourtant le navire amiral de l’assurance vie : malgré leur déclin ces dernières années dans un univers de taux bas, ils continuent tout de même de peser 1 653 milliards d’euros mi-2021, soit 28 % de l’épargne financière des ménages selon la Banque de France. Un chiffre à mettre en regard des 458 milliards d’euros placés en unités de compte. Or la transformation responsable des fonds en euros est plus difficile à évaluer.

«Nous nous sommes engagés à faire progresser notre part verte à 9 % fin 2022 et notre part sociale à 5 %, contre 6,8 % et 3,2 % à fin 2020. »

Carole Zacchéo Directrice des investissements ,  Maif

Un périmètre flou

La transparence des assureurs est...

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